Le 4 janvier le Professeur Perronne tire la sonnette d’alarme sur une infection méconnue dans son livre « La vérité sur la maladie de Lyme » à paraître aux éditions Odile Jacob :
Avez-vous déjà entendu parler de la maladie de Lyme, cette étrange infection déclenchée par une piqûre de tique qui peut provoquer dermatoses, arthrites, même atteintes neurologiques si elle n’est pas soignée dans les temps? Non? Rien d’étonnant ! En effet, alors qu’elle touche de plus en plus de personnes, cette maladie reste sous-diagnostiquée en France et les malades, vus comme des affabulateurs, sont souvent abandonnés à leur souffrance.
Le Professeur Perronne – chercheur de renom, chef de service en infectiologie à l’hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches, professeur en maladies infectieuses et tropicales à la faculté de médecine de Paris-Ouest et codirecteur d’un groupe de travail sur la vaccination à l’OMS – est le premier à avoir alerté sur la maladie de Lyme. Dans ce livre il fait le point sur les nombreuses questions qui se posent sur cette maladie : quel est le véritable vécu des patients? Comment la maladie est-elle aujourd’hui dépistée? Quels sont les enjeux sanitaires aux plans national et international? Quelles sont les stratégies de traitements possibles ? Où en sont les recherches sur le sujet? …
Avec cet ouvrage, le Professeur permet une approche complète de la maladie, son histoire mais aussi son actualité : un livre à lire de toute urgence pour rompre le silence qui règne sur l’ampleur de cette maladie en France.
Voici un extrait de ce texte :
Le dissensus autour de la maladie de Lyme et des pathologies associées paraît découler d’abord du fait que des tests diagnostiques fiables n’ont jamais été mis au point. Si les malades se voient baladés de diagnostic en diagnostic et de traitement en traitement, au gré des centres d’intérêt des spécialistes qu’ils consultent sans profit, c’est, initialement du moins, parce que les tests utilisés en routine échouent trop souvent à identifier la bactérie responsable. (…) Le manque d’investissement et de préoccupation du sort des malades est tel que les vétérinaires disposent aujourd’hui de tests plus nombreux et plus performants que ceux auxquels la médecine peut recourir pour les humains. C’est que les éleveurs, eux, ont un intérêt économique direct à maintenir leur bétail en bonne santé ! Mais le compte éthique, lui, n’y est manifestement pas! (…)
Dès lors que l’on sait désormais diagnostiquer et soigner avec succès une maladie de Lyme chronique (un traitement d’épreuve permet, le cas échéant, de lever un éventuel doute), comment comprendre qu’une grande partie des institutions et des acteurs de la recherche médicale persistent, dans de nombreux pays, à nier jusqu’à l’existence de cette maladie ? Pourquoi en viennent ‑ ils même à abandonner les malades à leurs maux en les accusant de n’être que des affabulateurs, voire à réclamer que les médecins qui s’efforcent de les soigner soient privés du droit d’exercer ? Quel motif peut les pousser à continuer d’imposer le règne de tests sérologiques notoirement insuffisants et à marginaliser autant que possible les projets de recherche en ce domaine ? Le simple fait que l’on soit conduit à poser de telles questions illustre le degré d’aveuglement, de fantasmes et de violence auquel on en est arrivé, au détriment des patients. – extrait issu des pages de 12 à 15.
À consulter également le site internet très complet sur le sujet du professeur
Pr. Christian Perronne, La vérité sur la maladie de Lyme, Éditions Odile Jacob.
304 pages, 21€90, parution le 4 janvier.